Aujourd’hui, la société individualiste a pris le pas sur l’entraide entre les personnes. C’est dans cet optique que s’est développé le volontariat, le bénévolat ou encore les missions humanitaires à l’étranger. Ces missions de volontariat s’adressent essentiellement à des jeunes qui veulent effectuer une activité pendant quelques jours ou une année de césure, sabbatique, une expérience générale ou qui se cherchent encore aux termes de leurs études. Pour effectuer une telle mission, il est essentiel d’avoir le sens du devoir, de l’engagement et de l’aide. Le service civique international a justement été créé pour ces volontaires de la solidarité à l’étranger. Mais, en quoi ce programme consiste exactement ? Quelles sont les conditions pour être éligible et partir en service civique ? Vous aurez toutes les informations sur le service civique ci dessous.
Sommaire
Qu’est-ce que le service civique international ?
Promouvoir la solidarité à l’étranger
Le service civique international, également appelé le volontariat d’initiation d’échange (VIEch) est la déclinaison du traditionnel service civique national européen. C’est un dispositif de volontariat créé le 10 mars 2010 et géré par ayant droit l’Agence du Service Civique en France. Il permet d’offrir aux jeunes la possibilité d’aider son prochain, de s’engager et de donner de son temps pour une association, pour une fondation ou encore pour une collectivité. Ainsi, les jeunes peuvent devenir volontaires à l’étranger dans le cadre d’actions utiles à la société en répondant aux besoins d’une population à l’étranger.
Pour information, en effectuant un service civique, vous pouvez aussi découvrir une nouvelle culture en dehors de la France, apprendre une façon de vivre insoupçonnée et développer de nouvelles compétences aussi bien relationnelles, linguistiques que professionnelles. Faire un service civique à l’étranger est le moyen de vivre une véritable expérience enrichissante qui vous permettra de cumuler de nombreux souvenirs. C’est aussi l’occasion de promouvoir la solidarité aux quatre coins du globe.
Le service civique à l’étranger en chiffres
A la fin de l’année 2016, près de 1908 volontariats internationaux ont été recensés partout dans le monde. Un portrait robot du volontaire à l’étranger type se dégage nettement. Il s’agit principalement de femmes (60%), plus présentes que les hommes (40%). Une bonne partie des volontaires est issue de l’enseignement supérieur. En effet, les profils BAC+5 et plus sont en surreprésentation dans les départs (66%). Pendant leurs séjours, les volontaires exercent des missions administratives et de gestion (51%), d’enseignement (12%) et d’éducation (11%). 90% des jeunes volontaires sont de nationalité française, les autres provenant de cinquante autres pays. Les organismes agréés, d’accueil, sont principalement basés dans des pays d’Afrique subsaharienne (45%). L’autre destination en vogue pour effectuer un service civique est l’Asie qui accueille près de 30% des volontaires. Enfin, plus d’un tiers des pays d’accueil sont des destinations décrites comme pauvres et prioritaires (34%). Ce qui renforce le sentiment d’aider des populations dans le besoin.
Dans quels domaines effectuer son service civique à l’étranger ?
Le service civique consiste donc à réaliser des missions d’intérêt général en choisissant parmi de nombreux domaines d’application. Le jeune volontaire peut facilement trouver une activité ou une formation qui lui correspond à un pays de l’étranger :
- La culture et les loisirs dans des associations
- Le développement international
- L’action humanitaire
- L’éducation pour tous
- L’environnement
- La mémoire et la citoyenneté
- La santé
- La solidarité
- Le sport
Comment faire un service civique international ?
Aucune condition de diplôme demandée
Tout le monde ne peut pas faire de service civique international. En effet, il faut remplir certaines conditions avant de s’intéresser à un tel projet. Tout d’abord, il faut être un jeune âgé de 16 à 25 ans et bien sûr volontaire – il est possible de signer un contrat jusqu’à la veille de ses 26 ans. Il est également nécessaire d’avoir la nationalité française pour réaliser des missions à l’étranger. L‘un des avantages du service civique est qu’il n’y a aucune condition de diplôme ou d’expérience professionnelle pour être déclaré comme éligible au programme économique européen.
Pour réaliser son service civique, il faut être disponible pendant au moins six mois et comme en France, le droit ne permet pas des missions dépassant les 12 mois. Pour être éligible au programme, l’organisme d’accueil doit concevoir un dossier sur le site du service civique pour obtenir son agrément de projet d’accueil. Le durée de traitement de ce document obligatoire est de deux mois environ. Pendant son service civique, le volontaire possède un certain nombre de garanties comme une indemnité mensuelle, une protection sociale complète, une assurance complémentaire ainsi qu’une formation (plus d’informations ci-dessous).
Rappel des conditions nécessaires
- Programme ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans.
- Avoir la nationalité française.
- Mission de service civique possible sans condition de diplôme et sans expérience professionnelle à attester
- Travail dans un organisme à but non lucratif.
- Etre volontaire
Combien est rémunéré un service civique international ?
Le service civique à l’international n’est pas un emploi à proprement parler. Il ne faut pas s’attendre à recevoir une paie conséquente à la fin du mois. En réalisant ce types de mission, l’Etat français verse une indemnité mensuelle de 507,20 euros. L’agence nationale de service civique prend en charge une couverture sociale en France et à l’étranger à hauteur de 105,91 euros par mois. De plus, l’organisme participe au coût de formation civique et citoyenne en versant la somme de 150 euros. Il prend aussi en charge le coût d’accueil et de tutorat en versant 100 euros à l’organisme agréé.
L’établissement d’accueil, quant à lui, participe au versement de l’indemnité mensuelle d’une valeur de 106,31€ par mois. En outre, l’organisation du départ du volontaire – notamment les frais – est prise en charge par l’organisme. Les autres dépenses telles que le visa, l’hébergement, le voyage, les frais de déplacement et la nourriture sont partagées entre le partenaire d’envoi et le partenaire d’accueil.