On pense souvent que le plus dur dans un long voyage à l’étranger c’est le départ. Mais une fois l’expérience vécue on se rend vite compte que le retour en France est encore plus difficile à vivre. Alors pour éviter le coup de blues de l’expatrié, voici quelques conseils.
Sommaire
Ce qui t’attend forcément :
Se (re)fondre dans la masse
C’est la première chose à laquelle tu vas être confronté. Rien qu’en faisant le premier pas sur le sol français, on se sent tout de suite « dans la masse ». On t’explique ! Quand tu es Français à l’étranger, tu te sens, et tu es vu comme, différent. Dans ta colocation tu es le petit/la petite frenchy avec sa baguette et son béret. Au travail, c’est sans doute la même chose. On fait souvent plus attention à toi, tu es en quelque sorte unique. Alors qu’ici, dans cet aéroport français tu redeviens un citoyen parmi tant d’autres.
Bon, tu peux voir le verre à moitié vide, ou à moitié plein c’est comme tu le sens. Car, oui de retour en France, personne ne se retournera sur toi pendant que tu es en train de parler au téléphone avec un proche. Tu n’auras plus besoin de supporter les « bonjour », « voulez-vous coucher avec moi ? » et autres « Zinedine Zidane », prononcés plus ou moins correctement ! Tu redeviens l’enfant du pays.
Se (re)faire une place
L’enfant du pays, mais pas trop ! Après une longue période passée à l’étranger, les choses ici sont différentes. Le temps d’adaptation pour se ressentir à sa place est quand même conséquent. Le voyage ouvre l’esprit, un peu trop parfois. Tu es parti et tu as changé que tu le veuilles ou non. Du coup, de retour en France, il faut se remettre dans le bain. Nos amis ont continué à vivre leur vie, ils ont eux aussi évolué mais à leur manière.
En réalité c’est comme quand on déménage, on doit nouer un lien social avec des inconnus. C’est quasiment la même chose lorsqu’on revient de voyage mis à part le fait que ces personnes on les connait ! Le travail est alors beaucoup plus perturbant. Au moins ce retour permet de savoir qui sont ses vrais amis, un bon tri est à prévoir mais ce n’est pas plus mal, tu verras !
Retrouver l’administration française
Qu’on se le dise, dans tous les autres pays du globe, l’administration est carrée et super bien organisée. Enfin, on s’en rend compte à son retour dans l’hexagone. Les files d’attente sont à rallonge, la liste des papiers demandée est infinie, l’assistance téléphonique est surchargée. WELCOME HOME !
Mais, parce qu’il y a toujours un mais, tu vas te sentir tel un génie car tout sera écrit dans ta langue natale. Et puis il faut dire que le système français nous aide quand même beaucoup. Plus besoin d’avancer des frais médicaux monstrueux pour un petit rhume. L’assurance santé en moins à payer. On est quand même pas mal lotis à la maison ! On te conseille quand même de ne pas trop traîner pour te réinscrire à la CPAM, ainsi qu’à Pôle Emploi si tu es demandeur d’emploi.
Ce qui est conseillé :
Rentrer à la bonne période
Si tu as le choix pour ta date de retour, sois méthodique. La meilleure période pour rentrer en France reste l’été. Même si l’hiver est synonyme de fête de Noël, de repas en famille et de raclette, la saison estivale est à privilégier. Les jours se rallongent, le soleil est au rendez-vous, les sorties sont plus agréables.
Les mois de juin à août sont synonymes de bonne humeur et de farniente. Tes amis et parents auront sûrement des vacances, tu pourras profiter pleinement d’eux et ne jamais avoir le sentiment d’être seul. Si tu reviens d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, où les saisons sont inversées, tu auras le privilège de vivre deux étés consécutifs !
Chercher un travail
Autre avantage de rentrer en été c’est que tu peux reprendre le travail à la rentrée de septembre, après avoir bien profité du soleil. Chercher activement un emploi te permettra de te remettre dans le bain du marché français mais aussi d’occuper ton esprit.
Si tu souhaites postuler dans une entreprise anglophone ou dans laquelle la langue anglaise est utilisée, c’est encore mieux de s’y prendre tôt. Les automatismes sont encore bien présents. C’est d’autant plus important si tu es parti en année de césure de te remettre dans l’action le plus vite possible.
Si jamais rien ne fonctionne
Se préparer un nouveau voyage
Avoir le mal du pays d’accueil existe réellement. Certaines personnes ne réussissent pas à remonter la pente et s’enfonce dans une vraie spirale infernale de la déprime. Si malgré tout nos conseils et tes retrouvailles avec la gastronomie française, tu ne te sens plus à ta place, une seule chose à faire : repartir sans plus tarder.
Ne reste pas des semaines à te morfondre et à broyer du noir. Utilise ce temps pour planifier un nouveau départ. Rien que de remettre le nez dans les guides ou dans les sites internet, te fera te sentir déjà un peu mieux. Renseigne-toi sur les opportunités proposées, les visas nécessaires. Et puis si ton budget est serré, pense à te trouver un petit boulot afin d’économiser avant ton nouveau départ.
Faire un blog
Tu peux aussi te créer un blog en y publiant tous les souvenirs de ton aventure. C’est un bon moyen de lutter contre la tristesse et le manque. Tu pourras y publier ton ressenti, tes photos, tes vidéos… Souvent, une communauté se crée autour et on se sent compris par des personnes qui vivent ou ont vécu la même chose que toi. Un petit cocon intime qui fait du bien au moral.
Les sentiments ressentis sont différents pour chaque voyageur, mais les étapes se ressemblent. Les premiers jours seront excitants et pleins de surprises. Le temps file, la routine s’installe et l’humeur change. Certains surmontent ce passage, d’autres connaissent une vraie déprime. On ne peut pas y faire grand-chose à part anticiper son retour ! Courage, ce n’est qu’une mauvaise passe ?