Le départ à l’étranger devient peu à peu une norme dans des parcours étudiants et universitaires classiques. Des milliers de français prennent ce pari de découvrir une autre culture à chaque rentrée. Mais, quelles sont les meilleures destinations à l’étranger ? Focus sur huit villes très différentes situées aux quatre coin du globe.
Sommaire
Pourquoi partir à l’étranger ?
Chaque année, de nombreux étudiants français font le choix de quitter l’Hexagone pour s’envoler vers l’international. Certains y vont pour étudier. D’autres préfèrent apprendre ou parfaire une langue étrangère. Enfin, des étudiants français accomplissent des stages de plusieurs mois dans le monde entier. Ces départs mûrement réfléchis sont généralement organisés dans le cadre d’un programme universitaire, à l’image du programme Erasmus. Ce dernier comprend l’échange d’étudiants et d’universitaires dans près de 33 pays partenaires, essentiellement européens. Les étudiants partent pour une durée allant de six mois à un an. L’objectif est alors de s’immerger complètement dans une nouvelle culture et gagner en maturité. Une expérience à l’étranger est de plus en plus recommandée. Les acteurs de l’emploi en France, comme l’agence nationale Pôle Emploi, invitent les jeunes demandeurs d’emploi à faire preuve de mobilité internationale. Les recruteurs et autres chefs d’entreprises apprécient qu’une ligne sur le curriculum vitae rendent compte d’un séjour à l’international. Un candidat sortira plus facilement du lot s’il a effectué un séjour linguistique à Cape Town (Afrique du Sud) ou s’il a effectué un stage d’études à Los Angeles (Etats-Unis). Dans le milieu concurrentiel du marché du travail, c’est un réel bonus d’employabilité à ne pas négliger.
Les agences spécialisées dans le placement à l’international proposent d’innombrables destinations. L’offre est tellement diversifiée qu’il est parfois compliqué de s’y retrouver réellement. Le choix n’est jamais simple. Avant de choisir une destination, il est hautement conseillé d’écouter d’abord ses envies. Ce conseil peut paraître simplet mais il est inutile de se forcer à privilégier une destination que ne parle pas à l’étudiant. On a tous un pays dont la culture, les coutumes, le sport ou la gastronomie nous font rêver. C’est vers cette région du monde qu’il faut creuser pour commencer les démarches d’un séjour à l’étranger abouti. Ne perds pas du vue que toute expérience hors des frontières françaises est bonne à prendre pour augmenter ses chances de trouver un emploi. Pour opter pour la meilleure destination, l’Etudiant-Voyageur a concocté une liste de huit villes étrangères intéressantes pour partir à l’international.
Londres (Royaume-Uni)
Nous avons tous autour de nous un ami ou une connaissance déjà parti à Londres. La capitale anglaise est une des villes étrangères les plus choisies par les étudiants francophones. En effet, la cité royale regorge d’atouts aussi bien universitaires que touristiques. C’est, par exemple, le cadre idéal pour réaliser un séjour au-pair. Intégré dans une famille d’accueil, la fille ou le garçon au pair devient ainsi un membre à part entière de la famille. Ses tâches sont essentiellement ménagères mais le jeune au pair participe également grandement à l’éducation des enfants. Londres s’adresse donc essentiellement aux jeunes qui souhaitent devenir bilingue en perfectionnant la langue de Shakespeare. C’est également un bon rapport qualité/prix. En effet, Londres n’est qu’à une grosse heure de vol de Paris. En cas de mal du pays, l’étudiant aura la facilité de revenir chez lui pour profiter de ses proches en France.
Secteurs économiques : l’hôtellerie, la restauration, le tourisme et la finance.
Nombre d’expatriés français : environ 225 000 personnes dans le Grand Londres en 2017.
Coût de la vie à Londres : +33% plus cher qu’à Paris, +68% qu’à Lyon et +103% qu’à Marseille.
New-York (Etats-Unis)
Lorsqu’il est question de choisir une destination aux Etats-Unis, la Big Apple revient inlassablement dans la bouche des étudiants. Et pas uniquement des jeunes francophones puisque New-York a la réputation d’être l’une des premières villes étudiantes américaines. La « ville qui ne dort jamais » compte près de 110 établissements universitaires. En revanche, le coût de la vie étudiante new-yorkaise peut freiner plus d’un candidat au départ. En effet, l’inscription à une école peut se chiffre en dizaines de milliers d’euros. Pour profiter un maximum de son séjour new-yorkais, il est plutôt recommandé de se porter vers un stage. Certains sont généreusement rémunérées et permettent de combler les dépenses des étudiants sur place. En tout cas, celles et ceux qui choisissent New-York souhaitent vivre pleinement l’American Way of Life en profitant des attractions de la ville. Central Park, le Rockefeller center, le pont de Brooklyn… les possibilités touristique ne manquent pas. La série Friends a popularisé cette vie new-yorkaise si frénétique. Et a parfois créé des vocations pour des milliers d’addicts du quotidien hilarant de Joey Tribbiani, Rachel Green et autre Ross Geller.
Secteurs économiques : le marketing, le commerce, la communication et la mode.
Nombre d’expatriés français : environ 35 000 personnes en 2017.
Coût de la vie à New-York : +24% plus cher qu’à Paris, +56% qu’à Lyon et +88% qu’à Marseille.
Berlin (Allemagne)
Comme Londres, la capitale allemande est un cadre privilégié pour s’expatrier temporairement à moins de deux heures de Paris. Berlin la multiculturelle offre une qualité d’études incomparable. En effet, Berlin compte trois universités dans le top 10 des facultés allemandes, d’après Times Higher Education. La Humbold University de Berlin a d’ailleurs été classé quinzième des deux-cents meilleures universités européennes toujours d’après le journal mensuel anglais. C’est la fameuse « Deutsche Qualität » dépeinte dans la publicité d’une marque automobile française. Berlin présente également l’avantage de programmes poussées en langue anglaise. Les difficultés en allemand ne sont donc pas un problème pour vivre et étudier dans la ville qui compte près de 3 500 000 habitants. Berlin est aussi une destination idéale pour les amoureux d’histoire contemporaine. La cité berlinoise garde effectivement des vestiges de la séparation entre les parties est et ouest suite à la seconde guerre mondiale.
Secteurs économiques : les sciences, l’industrie, l’ingénierie mécanique et l’art.
Nombre d’expatriés français : entre 14 000 et 20 000 personnes en 2012.
Coût de la vie à Berlin : +8% plus cher qu’à Marseille, -29% moins cher qu’à Paris et -11% qu’à Lyon.
Melbourne (Australie)
Comme les Etats-Unis ou le Canada, l’Australie est une destination de choix pour les étudiants français. C’est l’une des villes les plus visitées en Océanie. La deuxième plus grande ville australienne derrière Sidney offre un total dépaysement par rapport à la culture européenne. Pays anglophone, l’Australie demande à ses nouveaux arrivants étudiants d’avoir obtenu un test de langue à la reconnaissance internationale. Avoir le TOEFL ou les tests de Cambridge est un réel bonus pour augmenter ses chances d’étudier à Melbourne. Ces tests de langues sont facilement accessibles dès le lycée. La ville de Melbourne a également la particularité d’être doté de bibliothèques gratuites. Ce qui facilite grandement les études de ceux qui optent pour celle qui était autrefois appelée « Melbourne la Magnifique ». Pour ceux qui souhaiteraient travailler à Melbourne, il est nécessaire d’obtenir un visa PVT – pour Programme Vacances-Travail – qui permet de travailler pendant une durée de douze mois en Australie.
Secteurs économiques : le design, le commerce, les technologies de l’information et de la communication et la finance.
Nombre d’expatriés français : entre 10 000 et 14 000 personnes en 2017.
Coût de la vie à Melbourne : +35% plus cher qu’à Marseille, +11% qu’à Lyon et -11% moins cher qu’à Paris.
Barcelone (Espagne)
Barcelone est l’une des attractions étudiantes par excellence. Le film L’Auberge espagnole a popularisé l’attrait étudiant de la ville située à moins de quatre heures de Montpellier. Dans le succès commercial sorti en 2002, on découvre la vie étudiante de Xavier, parti un an à Barcelone avec le programme Erasmus. L’étudiant en sciences économiques va faire la rencontre d’autres jeunes de diverses nationalités qui, comme lui, ont pris le pari de s’expatrier dans la péninsule ibérique. Cette dernière permet de découvrir une nouvelle langue éloignée de l’espagnol classique : le catalan. Dans L’Auberge espagnole, Xavier rencontre par ailleurs des difficultés linguistiques à suivre les cours dans cette langue parlée par près de 10 millions de personnes. Mais, cette particularité barcelonaise donne un charme à ce centre culturel et artistique d’envergure. L’étudiant qui opte pour Barcelone ne pourra en effet pas passer à côté du parc Güell de l’architecte Gaudi et de la Sagrada Familia dont la fin des travaux est programmée pour 2026.
Secteurs économiques : l’environnement, l’aéronautique, la logistique et le tourisme.
Nombre d’expatriés français : 20 938 personnes recensées en 2017.
Coût de la vie à Barcelone : +6% plus cher qu’à Marseille, -12% moins cher qu’à Lyon et -30% qu’à Paris.
Montréal (Québec, Canada)
La plus grande ville du Québec francophone est l’une des villes étrangères les plus prisées à l’étranger. Selon ReadytoGo.fr, Montréal accueille plus de 25 000 étudiants par an. Ce sont des jeunes provenant d’une centaine de pays différents. La cité canadienne s’est donc faite une belle réputation de ville jeune et multiculturelle. Pour étudier dans la province du Québec, les étudiants doivent s’armer du certificat d’acceptation du Québec pour étudiants étrangers. Délivré par le ministère de l’Immigration, il permet d’étudier sur place pour une période d’au moins six mois. Après avoir obtenu ce fameux sésame, le jeune expatrié pourra arpenter le Vieux Montréal et ses édifices historiques. L’un des plus connus est le vieux séminaire de Saint-Sulpice célèbre pour être le plus vieux bâtiment de Montréal.
Secteurs économiques : les hautes technologies, le commerce, l’industrie et la culture.
Nombre d’expatriés français : 80 900 personnes sur toute la province de Québec en 2017.
Coût de la vie à Montréal : +1% plus cher qu’à Marseille, -34% moins cher qu’à Paris et -17% qu’à Lyon.
San Francisco (Etats-Unis)
Qui n’a jamais rêvé d’aller se prendre en photo devant le pont du Golden Gate qui a fêté son quatre-vingtième anniversaire l’an passé ? San Francisco offre un cadre bohème et écologique pour les étudiants avides d’une société sans déchets. C’est d’ailleurs ce qu’a promis la cité californienne qui envisage le zero waste à l’horizon 2020. Sur un plan professionnel, la quatrième plus grande ville de Californie a l’avantage d’être situé près de la Silicon Valley. Ce bassin économique qui abrite les sièges sociaux de Google, d’Apple et de Facebook est spécialisé dans les technologies de pointe. La baie san-franciscaine attire chaque année ce qui appelé la « fuite des cerveaux ». Les ingénieurs, les informaticiens et autres techniciens affluent de toute part de la planète pour se faire une place dans The Valley. C’est l’endroit idéal pour effectuer un stage de plusieurs mois pour inscrire une belle ligne sur son curriculum vitae. Et, pourquoi pas devenir le prochain Mark Zuckerberg ou Steve Jobs ?
Secteurs économiques : les technologies de pointe, la finance et les banques et le tourisme.
Nombre d’expatriés français : 25 526 personnes en 2017.
Coût de la vie à San Francisco : +67% plus cher qu’à Paris, +110% qu’à Lyon et +155% qu’à Marseille.
Buenos Aires (Argentine)
Pour les amoureux de l’Amérique latine, Buenos Aires est l’une des villes étrangères les plus appréciées des Européens. La raison est la suivante : la ressemblance avec le Vieux contient est frappante. En effet, la cité argentine est connue par les Sud-américains comme étant l’une des villes les plus européennes du continent. Cette particularité provient de son histoire. Elle tient précisément de l’afflux massif d’européens entre le XIXème et le XXème siècle. L’empreinte européenne à Buenos Aires est si forte que l’on estime à 90% le nombre d’Argentins ayant une parenté européenne aujourd’hui. Vingt-cinq millions d’Argentins ont des origines italiennes. Ce qui fait de la communauté italo-argentine la plus forte dans « la reina del Plata ». Buenos Aires accueille des séjours linguistiques toute l’année pour parfaire son espagnol. Les études buenos-airiennes présentent également l’avantage d’être peu coûteuses. C’est pour cela que près de 25 000 étudiants étrangers fréquentes chaque année les bancs des écoles argentine. La plus renommée est l’université de Buenos Aires (UBA). La faculté publique compte à elle seule près de cinq Prix Nobel. Peut-être seras-tu le prochain récompensé ?
Secteurs économiques : l’agriculture, les télécommunications, les activités portuaires et le commerce.
Nombre d’expatriés français : environ 8 000 personnes en 2015.
Coût de la vie à Buenos Aires : -2% moins cher qu’à Marseille, -19% qu’à Lyon, -36% qu’à Paris.
Cette liste est bien évidemment non-exhaustive. Des villes comme Séoul, Munich, Vancouver, Bruxelles, Manchester, Zurich ou encore Tokyo auraient largement leurs places dans cette liste des villes étrangères prisées des étudiants.